Les douleurs ovaires côté droit sont courantes chez les femmes depuis l’âge de la puberté jusqu’à la ménopause. Souvent bénignes et liées au cycle menstruel, les douleurs plus aigües peuvent toutefois révéler des problèmes plus sérieux, allant d’une appendicite à un éventuel cancer de l’ovaire qu’il faudra dépister à temps. Cette douleur aux ovaires peut aussi concerner les femmes enceintes, auquel cas, il faudra surveiller sa récurrence.
En fait, les ovaires de droite ne sont pas les seules qui peuvent vous causer une certaine douleur. Il en est de même des ovaires gauches. Toutefois, le côté droit du corps humain recèle bien plus d’organes dont le dysfonctionnement peut engendrer une douleur que l’on croirait venir de l’ovaire. Parler des douleurs ovaires côté droit permet donc de couvrir davantage le sujet, bien que la plupart des informations partagées ci-dessous seront donc valables tant pour l’ovaire droit que l’ovaire gauche.
1. Quelles sont les causes possibles des douleurs ovaires côté droit sur une femme qui n’est pas enceinte?
Dans un premier temps, abordons la question des causes de ces douleurs en dehors d’un cas de grossesse. En fait, il faut distinguer ici les algies cycliques des algies chroniques. Les premières sont les douleurs ressenties en phase avec son cycle menstruel. Par contre, les secondes sont plus douloureuses et souvent progressives. Enfin, les douleurs qui semblent provenir de l’ovaire droit peuvent aussi, quelquefois, avoir une toute autre origine.
1.1 Une douleur aux ovaires due à son cycle menstruel
Le déroulement interne du cycle menstruel peut donner lieu à des algies cycliques. Il est donc possible de ressentir une douleur durant la période d’ovulation, en période prémenstruelle et durant ces règles. Il a cependant été constaté que la prise régulière de la pilule faisait quelque peu disparaître, sinon diminuer cette douleur.
Pour obtenir un soulagement instantané de vos douleurs dues aux règles, vous pouvez utiliser ce dispositif recommandé par les gynécologues.
Au moment de l’ovulation, l’expulsion de l’ovule hors de l’ovaire peut causer une douleur à cause d’une légère fissure des parois ovariennes. Ce n’est pas dangereux et vos maux disparaîtront souvent au bout des quelques jours suivant votre jour d’ovulation (1 à 3 jours).
Avant et pendant les règles, ce sont les déchirures de la paroi utérine pour cause de non-fécondation qui entraîne les douleurs au bas-ventre. Elles sont souvent accompagnées d’une peine ressentie dans le dos et au niveau du bassin.
1.2 Une douleur à l’ovaire due à un kyste
Un kyste ovarien peut, dans certains cas, entraîner une douleur au niveau de l’ovaire. Il s’agit d’un sac rempli de liquide hormonal qui se forme à l’intérieur ou sur l’ovaire au moment où l’ovule est expulsé sur la trompe de Fallope pour être fécondée. Ainsi, les kystes sont courants et souvent indolores. On les appelle « kystes fonctionnels », disparaissent au bout de quelques mois. Il existe aussi les « kystes organiques », ceux qui ne disparaissent pas au bout d’un certain temps. Ils sont à surveiller. Non douloureux dans la majorité des cas, ils peuvent se transformer en cellules cancérigènes. Enfin, il y a les ovaires polykystiques, celles qui rassemblent de multiples petits kystes.
Pratiquement, ce n’est donc pas l’existence même du kyste qui est douloureuse mais plutôt :
- sa rupture : lorsque le sac qui contient le liquide se rompt et touche le bas de vos abdominaux
- sa torsion : le kyste fait un tour sur lui-même et fait tourner avec lui votre trompe
- son saignement : très proche de la rupture, il s’agit d’un phénomène d’hémorragie interne ou externe au kyste
- son ultra-grossissement : le kyste devient donc tellement gros qu’il nuit aux organes environnants comme les intestins ou encore, la vessie.
1.3 Une douleur aux ovaires, prémonitoire d’un cancer ovarien
Les douleurs ovaires côté droit, lorsqu’elles sont insistantes et graduelles, doivent également vous alarmer sur la possibilité d’un cancer de l’ovaire. Les causes de ce dernier peuvent être nombreuses, allant des troubles hormonaux à un trop petit nombre d’accouchements, sans que la même cause ne produise obligatoirement le même effet d’une femme à une autre. Dans tous les cas, les statistiques démontrent que le cancer ovarien concerne plus les femmes à l’aube de la ménopause que les jeunes femmes.
En l’espèce, la douleur est due à l’affection des parois ovariennes par les cellules cancéreuses (techniquement appelées tumeurs de l’épithélium) ou à l’affection du stroma (tumeurs stromales) ou des cellules germinales (tumeurs germinales). Plus les cellules cancéreuses se répandront dans l’organisme, plus la douleur sera intense.
1.4 Diagnostic différentiel : les autres causes possibles d’une douleur ovaire côté droit
On peut aussi confondre une douleur de l’ovaire avec une autre douleur qui concernerait, en fait, d’autres organes du corps. Il y a donc ce qu’on entend par diagnostic différentiel. Le plus souvent, une douleur au bas-ventre peut aussi être causée par :
- le grossissement d’une appendicite, qui arrive à toucher vos organes reproductifs,
- des troubles digestifs : la présence de gaz intestinaux peut parfois prêter à confusion,
- des troubles rénaux, notamment la formation d’un calcul rénal.
2. Comment peut-on interpréter les douleurs au niveau de l’ovaire droit en période de grossesse ?
Les douleurs de l’ovaire côté droit sont aussi le lot des femmes enceintes. Dans la majorité des cas, il n’y a aucune raison de paniquer car ces douleurs sont normales. Cependant, il faut connaître son corps et être à l’écoute des changements brusques, notamment dans l’intensité de la douleur. Ce gain d’intensité peut, en effet, signifier que la douleur ressentie au niveau de l’ovaire a une toute autre origine que les hormones de femme enceinte.
2.1 Une douleur bénigne à l’ovaire
Les hormones ainsi que la physiologie de la femme changent en période de grossesse. Ces changements entraînent quelques douleurs ovariennes. Pratiquement, la peine ressentie est celle que l’on ressentait normalement avant ces règles.
Ces douleurs bénignes à l’ovaire apparaissent souvent les premiers mois de grossesse pour disparaître lorsque le corps se sera adapté. Il existe cependant quelques exceptions : certaines femmes les vivent tout au long de sa grossesse.
2.2 Une douleur à l’ovaire causée par une grossesse extra-utérine
Il faut commencer à faire attention lorsque la douleur a une intensité accentuée et s’accompagne d’autres symptômes comme des saignements sous forme de caillots, des pertes brunâtres voire noirâtres ou encore, de légers malaises accompagnés d’un visage plus pâle. En effet, dans ce cas, il y a une possibilité que vos douleurs ovaires côté droit soient dues à une grossesse extra-utérine.
Il s’agit du cas où l’œuf est fécondé à l’extérieur de l’utérus. Cette fécondation extra-utérine est très dangereuse et requiert rapidement l’attention de votre médecin.
2.3 Les autres causes de douleur au niveau des ovaires en période de grossesse
Lorsque la douleur au niveau de votre bas ventre est persistante et accuse un niveau d’intensité anormal, cela peut aussi être dû à d’autres maladies et/ou phénomène.
Dans un premier temps, les douleurs peuvent provenir du grossissement d’un fibrome utérin. Le fibrome n’est pas dangereux en soi. Les douleurs qu’il cause sont bénignes sauf lorsque sa taille devient tellement imposante qu’il en vient à gêner le développement du fœtus et à presser, par là-même, les organes avoisinants.
Ensuite, les douleurs du bas-ventre d’une femme enceinte peuvent aussi être causées par une torsion ovarienne, lorsque l’ovaire se tourne sur lui-même. Ceci est souvent dû à un grossissement de l’ovaire, entraînant son mouvement de rotation. La douleur est alors vive et brutale, suivie de nausée et de vomissements. Ici encore, il sera urgent d’approcher un médecin.
Enfin, lorsque les douleurs ovaires côté droit s’apparentent à des crampes, il est possible d’avoir affaire à une fausse-couche. Néanmoins, seule une échographie confirmera l’absence effective de battements du cœur de l’enfant.
NB: Pour toute douleur maligne au niveau de vos ovaires, veuillez toujours consulter un médecin qui vous indiquera les examens à passer et les médicaments à prendre. Evitez l’automédication.
