Douleur à l'omoplate gauche : signification, causes et traitements

Anatomie : douleur à l'omoplate gauche

La plupart des gens pensent que les maux de dos et la douleur omoplate gauche ou au sternum sont causés par un rhume ou des changements climatiques. Cependant, il s’agit d’une idée reçue fausse puisque la sensation d’inconfort peut parfois persister, même au bout d’une semaine.

1. Douleur omoplate gauche: signification

Douleur omoplate gauche: signification

D’emblée, en cas de douleur omoplate gauche persistante, vous devez impérativement consulter votre médecin, car les symptômes corporels peuvent être dus à des maladies graves comme des cancers, des ulcères, une pleurésie, etc.

De plus, si la douleur intense provient d’un muscle ou d’un nerf, vous devez vous assurer que vous ne souffrez pas de blessures (fractures, déchirures musculaires, traction cartilagineuse, etc.).

Certes, les lombalgies sont plus fréquentes que les dorsalgies et les douleurs localisées entre les omoplates. Cependant, les personnes qui souffrent de dorsalgie ou qui ont le dos bloqué se rendent plus fréquemment chez un physiothérapeute, car les symptômes qu’elles ressentent sont généralement très forts. La dorsalgie touche principalement les personnes adultes.

 

Cette douleur se situe habituellement entre les omoplates, au milieu du dos et du cou, à la colonne vertébrale, ou un peu plus sur le côté. Les patients souffrant de dorsalgie se plaignent d’ailleurs souvent de souffrir de douleurs au cou ou de douleurs dorsales généralisées. De plus, la douleur aux omoplates, également appelée douleur scapulaire, est très fréquente, surtout lorsque l’épaule est sollicitée. Un patient souffrant de cette douleur se retrouve dans l’incapacité de lever le bras ou de mettre la main derrière la tête ou derrière le dos.

2. Dorsalgie et la douleur omoplate gauche : causes

Douleurs à l'omoplate : causes
  • Les maux de dos touchent près de la moitié de la population, tout particulièrement les personnes qui pratiquent des exercices physiques. Il est donc difficile d’identifier leur cause avec certitude. Certaines personnes se réveillent en ressentant des douleurs, ou des symptômes de faible intensité (inconfort), qui s’intensifient au fil du temps. Les douleurs à l’omoplate sont presque toujours causées par une combinaison d’éléments et rarement par un seul.
  • Chez les personnes âgées, les douleurs peuvent provenir de spondylose ou d’arthrose.
  • Le surpoids ne peut pas être considéré comme une cause des symptômes, puisque des personnes très minces peuvent également être touchées par ces douleurs.
  • Une maladie auto-immune comme la spondylarthrite ankylosante ou la polyarthrite rhumatoïde attaque la colonne vertébrale, provoquant ainsi des douleurs.

3. Les symptômes de la dorsalgie ou de la douleur omoplate gauche

Les symptômes de la dorsalgie ne sont pas exclusifs à la colonne vertébrale. De fait, si la douleur entre les omoplates disparaît, la personne affectée ne se sent pas forcément guérie, car elle peut encore ressentir une fatigue au niveau des bras.

Les symptômes de la dorsalgie ou de la douleur omoplate gauche

Les douleurs sur la partie dorsale de la colonne vertébrale sont généralement d’une grande intensité. On les ressent sur un des côtés du dos et elles augmentent lorsqu’on effectue des mouvements de rotation, une flexion de la colonne vertébrale et une extension du cou, aussi bien au moment d’effectuer le mouvement qu’au moment de revenir dans la position initiale. 

Les symptômes les plus fréquents affectent toujours le haut du dos, l’arrière des épaules et les omoplates. Certains patients se réveillent tôt le matin à cause de la douleur, alors que celle-ci disparaît au fil de la journée. La douleur peut également survenir lors d’une profonde inspiration.

4. Diagnostic de la douleur à l'omoplate gauche

« Un ami m’a dit que la douleur est due à mes chaussures, un autre met en cause mon matelas… Mais je me souviens d’avoir soulevé un objet lourd. J’ai peut-être une déchirure musculaire. ». Voilà quelques-unes des hypothèses qu’on a pour habitude d’échafauder lorsqu’on souffre du dos. Une visite chez le médecin permet alors d’écarter la présence d’une maladie grave et de diagnostiquer précisément le type de mal de dos dont vous souffrez en tenant compte de votre historique, d’examens et des informations que vous fournissez.

Pincement discal l5 s1 : moyens de soulagement

Vous êtes susceptibles de devoir passer les examens suivants : une résonance magnétique et une tomodensitométrie, si une hernie discale est suspectée, ou des radiographies pour déceler d’éventuelles fractures ou anomalies congénitales dans les os. Il se peut également que vous souffriez de douleurs dorsales non spécifiques sans cause pour lesquelles les tests diagnostiques (IRM, tomodensitométrie, etc.) ne montrent aucune blessure ou inflammation.

4. Traitement de la douleur aux omoplates et au dos

Traitement de la douleur aux omoplates et au dos
  • Vous devez impérativement améliorer votre posture afin d’éviter d’adopter de mauvaises positions et de présenter une cyphose dorsale, surtout lorsque vous êtes assis. À cet effet, je recommende d’utiliser ce correcteur de posture pour les personnes ayant des épaules avachies
  • Les anti-inflammatoires (AINS, corticostéroïdes, analgésiques, etc.) peuvent procurer un soulagement, mais celui-ci ne sera que temporaire, car ils ne s’attaquent pas à  la cause du problème.
  • Certains traitements instrumentaux, tels que le laser ou la Tecarthérapie peuvent contribuer à détendre les muscles et à stimuler leur contraction du côté sain, ce qui diminue la tension des muscles des épaules.
 
  • Si vous souffrez d’une hernie discale, très rare dans la partie dorsale de la colonne vertébrale, le meilleur traitement à suivre est la méthode Mckenzie, qui pousse le noyau pulpeux du disque intervertébral à son emplacement anatomique, ce qui réduit la pression exercée sur le nerf responsable des symptômes.
  • Pour soulager les douleurs arthritiques ou inflammatoires, on utilise des appareils de physiothérapie qui ont un effet anti-inflammatoire local.
  • Les personnes qui ressentent une douleur en effectuant certains mouvements (généralement une rotation) doivent se tourner vers des techniques de repositionnement.
  • En ce qui concerne les douleurs non spécifiques chez les personnes qui ne présentent aucune malformation anatomique, la manipulation myofasciale se révèle très efficace. Celle-ci va permettre d’éliminer le chevauchement entre les muscles qui coincent les nerfs.

Masser les tissus profonds douloureux

Pour certains cas, la douleur à l’omoplate émane de certains tissus profonds endoloris. Ces deniers constituent ce qu’on appelle des points triggers ou points déclencheurs responsables de la douleur.

Le massage de ces tissus aide beaucoup à soulager les douleurs musculaires dues aux petits noeuds douloureux dans le tissu. Toutefois, il est très difficile d’atteindre ces points tout seul, pour cela cet outil orthopédique vous aide à atteindre les zones inaccessibles comme le haut, le milieu et le bas du dos, ainsi que vos omoplates, et vous permet de vous masser  vous-même n’importe où !

5. Exercices pour relâcher les omoplates

Exercices pour relâcher les omoplates

1. Se familiariser avec la clavicule

  • Caressez votre clavicule à l’aide de l’index et du majeur, de l’intérieur vers l’extérieur et vice versa. N’essayez pas de la saisir. Sentez-la simplement sous votre peau sans appuyer.
  • Bougez doucement l’extrémité de l’épaule et sentez votre clavicule suivre le mouvement.
  • Bougez ensuite la clavicule vers l’avant et vers l’arrière, vers le haut et le bas.

2. Se familiariser avec les omoplates

  • Asseyez-vous, reposez un bras sur l’accoudoir de votre siège et, de l’autre main, recherchez la ligne osseuse située derrière la « bosse » de l’épaule. Il s’agit de la partie la plus extérieure de l’omoplate. Suivez-la avec les doigts vers l’intérieur.

3. Déplacer la ceinture scapulaire

  • Déplacez doucement votre clavicule et observez comment l’omoplate suit le mouvement.

L’omoplate et la clavicule se rejoignent aux extrémités de la ceinture scapulaire. Si l’un des os bouge, l’autre suit. 

  • Debout ou assis, rapprochez les omoplates. La peau au centre se plie et les muscles se contractent.
  • Revenez dans votre position initiale et détendez-vous.

4. Exercer ses omoplates

  • Rapprochez vos omoplates de vos oreilles, comme si vous vouliez les toucher avec vos épaules. Sentez les trapèzes supérieurs bouger et se contracter.
  • Revenez dans votre position initiale et recommencez.

Ces mouvements sont effectués par les muscles qui régissent la ceinture scapulaire, mais ceux-ci ne redressent pas la colonne vertébrale. Ils ne la mettent pas « droit ».

5. Activer la ceinture scapulaire

La ceinture scapulaire se situe au-dessus du haut de la poitrine. Grâce aux exercices précédents qui ont légèrement réveillé la musculature dorsale, vous pouvez la sentir plus facilement.

  • Tenez-vous debout en tenant une grande balle molle, gonflée sans tension, sous chaque aisselle.
  • Laissez la ceinture scapulaire reposer au niveau de vos aisselles. Vous sentez qu’elle repose sur ces coussins pneumatiques improvisés comme elle le fait sur des poumons bien gonflés.
  • Inspirez doucement et essayez de vous sentir enraciné.

Vous pouvez répéter cet exercice après les exercices suivants. Vous aurez ainsi déplié l’apex pulmonaire et réveillé une plus grande partie de votre musculature dorsale, laissant votre poitrine dans de meilleures conditions pour recevoir la ceinture scapulaire.

6. Étendre le thorax

Continuez à effectuer cet exercice pour distinguer les muscles qui érigent l’épine dorsale et continuez à les réveiller :

  • Asseyez-vous par terre, le dos appuyé sur une fitball. Peu importe si le bas du dos ou le bassin ne la touche pas. L’essentiel est de soutenir les dorsales et le crâne en vous courbant doucement vers l’arrière.
  • Appuyez sur la balle avec la partie supérieure du dos, comme si vous vouliez l’envelopper. Ne poussez pas trop fort, il s’agit de localiser le mouvement, de déterminer à quel endroit de votre dos vous sentez l’activité musculaire s’éveiller. Ne rapprochez pas vos omoplates et ne les soulevez pas. 

7. Améliorer la souplesse du dos

  • Le dos au sol, essayez de « cambrer les reins » et de les relâcher.
  • Essayez ensuite de cambrer le haut du dos, près de la base du cou et entre les omoplates, sans les rapprocher ni les soulever. Tentez de sentir les muscles du dos, situés près de la colonne vertébrale, pousser la poitrine vers l’avant. Pour plus de facilité, faites-le au moment de l’inspiration.

8. Relâcher les bras

Certains exercices corporels encouragent trop à « ajuster les omoplates » ou à « abaisser les épaules » pendant que le bras effectue des mouvements amples. Ceci afin d’éviter l’accumulation de tensions dans les trapèzes. Cependant, si ceux-ci sont mal compris ou réalisés de manière excessive, ils peuvent constituer un réel obstacle à la libre circulation des membres supérieurs.

Une fois vos bras détendus, palpez l’angle inférieur de l’omoplate (semblable à une pointe située en bas).

9. Mobiliser les bras

  • Levez le bras sur le côté, amplement et librement, et sentez à nouveau le même angle.
  • Observez le mouvement qu’il a effectué sur le thorax. Lorsque vous réalisez ce mouvement, l’omoplate sert à compléter et à étendre la mobilité du bras. Ne l’en empêchez pas.

10. Ouvrir le dos

Durant l’effort, la stabilité de la ceinture scapulaire permet au bras de s’ancrer fermement au tronc à partir duquel il peut agir.

  • Appuyez une fitball contre un mur et exercez une pression ferme et intense.
  • Gardez vos omoplates ouvertes et basses, mais n’arrondissez pas le dos !
  • Ouvrez légèrement vos coudes pour donner plus d’espace à votre dos. Pour soutenir le tronc, servez-vous de vos abdominaux en maintenant un pied fermement au sol vers l’arrière.

11. Ouvrir la poitrine

  • Allongez-vous sur un oreiller ferme ou une couverture pliée. Reposez vos avant-bras sur le sol, ainsi que votre tête et votre cou, en légère extension. Le poids de vos bras facilite les étirements. Sentez votre poitrine s’ouvrir, sous votre clavicule et devant vos aisselles.
  • Encouragez son ouverture en la gonflant sous votre clavicule lorsque vous inspirez.
  • Prenez le temps de bien expirer. Sentez votre clavicule se balancer doucement au rythme de votre respiration qui s’intensifie au niveau de la partie supérieure de vos poumons.

Pratiquez la posture de l’arbre et améliorez votre verticalité.

6. Postures utiles pour soulager la douleur omoplate gauche

L'union entre les bras et le tronc

Même si elle est assez méconnue, la ceinture scapulaire joue un rôle clé dans la mobilité de vos bras et de vos mains. Elle peut être considérée comme le bassin du haut, comme une deuxième « centrale électrique ». 

La ceinture scapulaire ressemble à une ceinture ou à un anneau composé d’os, de muscles et de ligaments qui repose autour de la base du cou et sur la cage thoracique. Elle a pour but de soutenir les bras et de les rendre plus mobiles en les reliant au reste du corps. Elle unit et assure la communication entre les bras et le tronc.

Si vous souhaitez soulever un objet lourd à l’aide de votre bras, vous aurez besoin de la ceinture scapulaire qui, à son tour, doit pouvoir compter sur un tronc stable.

Relâcher les épaules

Pour certaines personnes, le fait de sentir que les épaules n’ont pas besoin de soutien peut être une vraie révélation. Les épaules ne tombent pas ! Même lorsqu’on cesse de s’efforcer inutilement de les rapprocher de nos oreilles. Bien souvent, pour comprendre que les épaules reposent sur le thorax, il faut d’abord comprendre que le thorax repose sur le bassin, qui repose sur les pieds, qui reposent sur le sol. Il s’agit de développer la capacité d’enracinement, de s’enraciner pour commencer à éliminer les tensions qui s’exercent au niveau des épaules !

Cependant, pour pouvoir reposer la ceinture scapulaire sur le thorax, il faut d’abord que le thorax soit bien placé de manière à pouvoir la recevoir, à la manière d’un roi contraint de regarder droit devant lui pour éviter que sa couronne ne glisse.

Pour ce faire, les côtes doivent être suffisamment dépliées et la colonne vertébrale, plus précisément sa partie dorsale, doit être bien droite. Les muscles qui l’entourent doivent également être forts et éveillés, car le thorax est imposant et a tendance à se pencher vers l’avant.

Une tendance à se courber

De nos jours, nous sommes constamment incités à nous affaler et à nous pencher vers avant. Nous passons beaucoup de temps devant nos ordinateurs et nos téléphones, au volant d’une voiture, vautrés dans un canapé ou à la salle de sport pour pratiquer une séance d’abdominaux intensive.

Nous avons ainsi tendance à nous replier vers l’avant. La ceinture scapulaire glisse vers l’avant et les muscles qui l’entourent s’efforcent de la maintenir vers le haut. Ces activités quotidiennes sont tantôt inévitables, tantôt agréables. Il ne s’agit donc pas d’y mettre fin, mais plutôt de tenter de contrecarrer au mieux leurs effets négatifs.

Pour se faire, il est nécessaire d’améliorer la respiration thoracique et de réveiller les muscles endormis du dos qui érigent l’épine dorsale.

Qu’il soit important ou plus subtil, cet effondrement mène à une autre conséquence : la tête se retrouve elle aussi basculée vers l’avant et se retrouve en dehors du centre de gravité du corps. Autrement dit, les muscles du cou sont soumis à rude épreuve. Puisqu’elle fait partie du corps, la tête doit rester dans l’alignement de celui-ci et non pas se retrouver devant lui.

Porter le thorax à l'aide des muscles dorsaux

En termes d’anatomie, on se retrouve parfois dans l’incapacité de faire la distinction entre le fait d’ériger l’épine dorsale (la redresser) et celui d’approcher et de soulever les omoplates. De nombreuses personnes effectuent le second mouvement lorsqu’on leur demande de réaliser le premier. La colonne vertébrale s’érige, se hisse, à l’aide des muscles de la colonne vertébrale collés à celle-ci.

Le fait de « serrer les épaules » (soulever ou serrer la ceinture scapulaire) n’aide en rien à redresser la colonne vertébrale et finit par occasionner des douleurs et des contractures. Les exercices proposés précédemment tentent de lever le voile sur ces deux mouvements.

7. Ce qu’il faut retenir de la douleur omoplate gauche

  • La dorsalgie se caractérise avant tout par des douleurs inter-scapulaires qui peuvent s’étendre jusqu’au cou ou aux bras. 
  • Un diagnostic doit être posé, car ces douleurs peuvent être dues à une maladie viscérale, musculaire ou osseuse.
  • Le traitement consiste avant tout à soulager la douleur et à s’attaquer à la cause de la douleur afin que celle-ci ne revienne pas.

Vous allez aimer

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *